Joueur majeur de la Sportive thionvilloise dans les années 50-60, puis entraîneur emblématique des Bleu et Or mais surtout de l’AS Algrange, René Muller s’est éteint. Ce major de promotion laisse une trace indélébile dans le football lorrain.
René Muller est décédé dans le Var, le 19 avril à 87 ans, alors qu’il était au chevet de Lili, son épouse. Ce jeudi après-midi, à 14h30, c’est tout le football lorrain qui viendra lui rendre un hommage mérité en l’église Notre-Dame de Thionville, rue de Guise. Aussi est-il l’heure de rappeler quel joueur et quel formateur a été cet homme d’une droiture scrupuleuse.
Le Kopa ou le Di Stefano thionvillois 
A la fin des années 50 comme au début des sixties, René Muller est le leader d’attaque élégant du club thionvillois. Rapide, imaginatif, décisif, cet enseignant en centre d’apprentissage formé à Serémange est le Kopa ou le Di Stefano d’une formation thionvilloise entraînée par André Nagy qui, en 1962, remporte le championnat de Lorraine et accède en CFA.
Sa brillante carrière terminée, René le méticuleux passe ses diplômes d’entraîneur et sort major de sa promotion, son BE 3, le plus haut grade délivré par la FFF, en poche.
Adepte d’un football offensif et de méthodes modernes, ce passionné débute sur le banc à Thionville où, dans les années professionnelles, il développera le centre de formation.
Mais c’est à Algrange, avec trois titres de champion entre 1970 et 1980 puis de 1985 à 1993, que cet homme discret marquera son époque, signant un formidable doublé Coupe-championnat de Lorraine en 1979.
« Une aura qui inspirait le respect » 
« Amoureux du beau jeu, il avait une aura qui inspirait le respect », se souvient Toto Jung, l’ancien secrétaire thionvillois. « Il était d’une rigueur et d’une compétence extrêmes, le nec plus ultra de l’entraînement », rappelle pour sa part René Franceschetti, l’ancien président algrangeois. Pour tous, René Muller était un « Monsieur », la plus belle des références.
Jean-Pierre LEHOUSSE