Le Foot Loisir, un outil de développement des territoires
Publié le 31/01/2023
Confrontées à l’augmentation de la pression urbaine, au manque d’espaces disponibles en ville et de diversification des équipements sportifs en milieu rural, les collectivités peuvent se tourner vers les terrains nouvelles pratiques, co-financés par le Fonds d’Aide au Football Amateur (FAFA).
Chiffres clés
1/ Une réponse aux problématiques de pression urbaine
Les villes et milieux urbains font face à un manque d’équipements sportifs, lié à une forte fréquentation des infrastructures en zone urbaine et au manque d’espace disponible. L’Île-de-France en est le meilleur exemple puisque la région abrite 24 équipements sportifs pour 10 000 habitants contre une moyenne nationale s’élevant à 47. En parallèle d’un faible taux d’équipement, les villes font face au vieillissement de leur parc sportif. Sur les 272 000 équipements sportifs dont les collectivités sont propriétaires, près de 40% datent d’avant 1985 et 70 % n’ont jamais bénéficié de travaux lourds, selon l’Association Nationale des Élus en charge du Sport.
C’est le cas de la ville de Montreuil qui cherchait à « attirer de nouveaux publics vers le sport et à réhabiliter une partie de son complexe Arthur Ashe vétuste et situé dans une zone urbaine dense » explique Marc Dessenis, directeur marketing, partenariat, communication et RSE de la société Le Five. La collectivité a alors fait appel à l’entreprise Le Five, partenaire de la FFF dans le développement du Foot5. Si le financement des travaux a été entièrement pris en charge par l’entreprise, « l’expertise et la réputation positive en termes d’impact social sur le territoire » ont également été prises en compte par la collectivité dans ce dossier. Le Five a en effet implanté la moitié de ses installations dans les quartiers prioritaires de la ville (QPV) où le taux d’équipements est plus faible et l’offre peu diversifiée, en particulier sur les communes environnantes comme Aubervilliers, La Courneuve ou encore Bobigny.
« Le complexe de Montreuil est une illustration parfaite de comment pousser ces nouvelles pratiques grâce à une alliance entre un acteur privé et une collectivité, en partenariat avec la FFF », témoigne Marc Dessenis. Ce type d’infrastructures profite aux différents acteurs locaux. Le représentant de Five évoque ainsi les « 3 300 heures de pratique par an contractuellement allouées » à la collectivité, aux associations et aux groupes scolaires sur l’équipement de Montreuil (voir ci-dessous).
Photo FFF
2/ Une demande de diversification de l’offre proposée au sein des communes rurales
Les communes rurales bénéficient, elles, globalement d’un taux d’équipement satisfaisant mais dont la qualité et la diversité peuvent poser problème. La question de l’accessibilité aux équipements se mêle souvent à cette réflexion. La population rurale est en effet souvent contrainte d’effectuer de nombreux kilomètres pour pouvoir s’adonner à certaines disciplines sportives, ce qui peut représenter un facteur décourageant dans une pratique régulière.
Grâce à l’obtention de financements de la FFF dans le cadre du Fonds d’Aide au Football Amateur, l’implantation de terrains nouvelles pratiques a permis à certaines communes rurales de renouveler et de diversifier l’offre proposée. En premier lieu, le terrain couvre un besoin sportif puisqu’il contribue au développement des clubs mais est également à une pluralité d’acteurs locaux. Yves Laporte, maire de Donzenac, assure être « très satisfait de cet équipement (Foot 5) car il apporte un plus pour le club de foot local, les écoles et le centre de loisirs ». Dans les communes urbaines ou rurales, les équipements nouvelles pratiques permettent d’exercer plusieurs activités tels que le foot, le handball ou encore le basket comme en témoigne Laurent Bonnet, responsable des sports, de la santé et du bien-être de Toulon : « La polyvalence du terrain permet de pratiquer une multitude de sports, c’est l’une des réussites du nouvel équipement (futsal extérieur) implanté chez nous. » Ce type d’initiative contribue à la diversification des pratiques à bas coût, que ce soit pour l’entraînement, la compétition, l’apprentissage, la santé et le loisir.
3/ Une plus grande accessibilité des lieux de pratique
L’inégale répartition des équipements sur le territoire peut engendrer des difficultés dans l’accessibilité des lieux de pratique. Le transport des licencié(e)s, joueurs ou joueuses et membres de l’encadrement d’un club représente une part importante des émissions de CO2 en marge d’un évènement sportif.
L’utilisation des transports en commun ou des voitures électriques permet d’adopter une démarche plus respectueuse de l’environnement. C’est la raison pour laquelle la FFF – en lien avec son partenaire majeur EDF – a noué une collaboration avec Izivia afin de d’implanter des bornes de recharge électriques à proximité des installations sportives. À travers le FAFA, la Fédération aide les collectivités et les clubs amateurs à financer leur projet d’installation de bornes de recharge de véhicules électriques pour encourager l’électromobilité. Les collectivités qui souhaitent porter ce projet peuvent bénéficier d’un soutien à hauteur de 50% du prix du projet dans la limite de 8 000€.
Photo FFF
Le sport doit jouer un rôle exemplaire en matière de responsabilité sociale et environnementale. L’optimisation des déplacements dans l’accès aux équipements sportifs contribue à la mise en œuvre d’une démarche environnementale simple, pragmatique et efficace pour les collectivités. À la suite de la conclusion du partenariat avec la FFF, « Izivia a reçu 22 sollicitations pour les Ligues-Districts et 5 pour les collectivités. » Des points de charge sont en cours de déploiement dans différentes villes pour répondre aux besoins des individus, de plus en plus attentifs à leur empreinte carbone.
Guide et fiche projet de demande de subvention pour le financement de bornes de recharge électrique
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